Toujours vérifier une information avant de la partager (fiabilité de la source, croisement des sources, retrouver l’origine d’une citation ou d’une image…).
Ralentir avant de partager et penser aux conséquences : se demander si mon partage est utile, s’il peut nuire.
Signaler les contenus douteux.
Éduquer ses proches à l’information et aux médias.
La démocratie repose sur le débat, la confrontation d’idées, et la capacité collective à discuter des faits et des solutions à mettre en œuvre pour le bien commun. Ce débat s'appuie sur une compréhension partagée de la réalité, même si les interprétations peuvent différer. C’est justement cette diversité d’analyses qui fait la richesse du débat démocratique.
Mais aujourd’hui, cette dynamique est fragilisée par ce que l’on appelle l’ère de la post-vérité, où les faits sont de plus en plus souvent remis en question, voire éclipsés par des opinions, des croyances ou des émotions. Lorsqu’un fait établi peut être nié simplement parce qu’il ne « plaît pas », le dialogue devient difficile, et les repères communs s’effondrent.
Dans ce contexte, chaque citoyen joue un rôle essentiel : nous sommes tous des relais potentiels de l’information. En partageant des contenus fiables, en prenant le temps de vérifier ce que l’on lit, entend ou diffuse, chacun peut contribuer à une circulation de l’information plus saine et plus éclairée.
Cela est d’autant plus vrai à l’échelle locale. En vous informant avec rigueur et en participant activement à la vie démocratique de votre commune, vous pouvez favoriser un débat local constructif, respectueux et fondé sur des faits. Des plateformes citoyennes comme « Je vérifie l’info » vous permettent par exemple de croiser les sources, poser des questions, signaler des contenus douteux et échanger avec d’autres habitants autour d’informations locales.
La qualité du débat public dépend de nous tous. En devenant un citoyen vigilant et engagé, vous contribuez directement à renforcer la démocratie.
Dès 7 ou 8 ans, les enfants sont déjà exposés à une grande quantité d’informations, parfois sans que les adultes s’en rendent compte. Cela peut passer par la télévision, YouTube, TikTok ou simplement des discussions entre camarades à l’école. Ils entendent parler de sujets complexes comme des conflits, des attentats ou des catastrophes naturelles, sans toujours en saisir le sens ni les enjeux.
Cette exposition précoce n’est pas sans risques. Les plus jeunes peuvent se sentir perdus ou inquiets face à des images violentes ou anxiogènes. Ils ont encore du mal à faire la différence entre ce qui relève de la fiction, de la publicité, d’une rumeur ou d’une véritable information. Sans accompagnement, ils risquent de se construire une vision du monde biaisée, influencée par des contenus viraux ou trompeurs, d’autant plus s’ils sont très présents devant les écrans.
Pour en parler avec eux, il est essentiel de commencer par les écouter : "Qu’as-tu vu ? Qu’en as-tu pensé ?" Cette posture d’ouverture permet de comprendre ce qui les a marqués, sans projeter nos propres inquiétudes. Il faut ensuite leur expliquer simplement, avec des mots adaptés à leur âge, sans dramatiser mais sans minimiser non plus. Le plus important est de leur donner confiance pour poser des questions et ne pas éviter les sujets sensibles.
On peut aussi, petit à petit, leur apprendre à trier l’information. Cela passe par l’utilisation de médias conçus pour eux, qui décryptent l’actualité de manière claire et pédagogique. On peut également vérifier ensemble une image ou une rumeur, leur montrer comment chercher la source d’une information. Et surtout, leur montrer l’exemple en évitant nous-mêmes de relayer des contenus non vérifiés.
L’éducation à l’esprit critique commence très tôt. En jouant, en discutant en famille, on peut aborder des thèmes comme la publicité, le rôle des influenceurs, ou les pièges d’Internet. Des jeux de rôle, des quiz ou des dessins de presse à commenter ensemble sont autant de moyens ludiques et efficaces pour aiguiser leur regard.
📄 Liste de sites d’info adaptés aux enfants :